Start-up du mois : Co-Idea

Co-Idea, qui sera créée en janvier 2023 par Alexis Olry de Rancourt, spécialiste en interaction humain-machine et Philippe Giraudeau, spécialiste de la réalité augmentée spatiale, vise à favoriser le développement de compétences transversales chez les élèves à travers le travail de groupe. La start-up edtech propose une technologie très innovante de réalité augmentée spatiale (procédé qui consiste à augmenter un objet, à lui apporter une information numérique en utilisant un vidéoprojecteur ; les utilisateurs ne portent pas de casques) afin de rendre des séances de travail de groupe interactives et instructives.

Alexis et Philippe, issus d’Inria Start-up Studio en collaboration avec emlyon business school, nous expliquent leur projet plus en détail.

L’accélérateur emlyon business school propose le programme Ed.Job.Tech, un accompagnement spécialisé pour les start-ups et entreprises de l’éducation, des Ressources Humaines et du future of work.

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Co-Idea : une start-up edtech innovante  

Co-Idea est une start-up spécialisée en edtech qui a pour objectif d’aider les élèves à développer des compétences transversales (soft skills) en travaillant ensemble. « Grâce à un outil de réalité augmentée, on va permettre aux apprenants de travailler en groupe plus facilement et ainsi de développer leur créativité, leur esprit critique, d’argumenter, etc. » La start-up accompagne également les professeurs dans l’organisation et la structuration de séances de travail de groupe : « C’est compliqué d’organiser une séance de travail de groupe qui soit efficace. C’est l’une des raisons pour laquelle on ne travaille pas souvent en groupe durant notre scolarité, les professeurs ont besoin d’aide. ».

La start-up souhaite travailler avec des collèges et des lycées et des établissements d’études supérieures comme les écoles de commerce ou d’ingénieurs.

Co-Idea propose actuellement un produit  :

• L’environnement Co-Idea : Il s’agit d’un outil de réalité augmentée spatiale qui prend forme grâce à un vidéoprojecteur et une caméra. Tout un environnement de réalité augmentée est projeté sur une table devenue alors interactive qui permet à l’ensemble des utilisateurs de manipuler du contenu virtuel et numérique (du texte, des photos, des vidéos, des sons), mais également du contenu physique (des feuilles de papier trackées par la caméra). Cette méthode mélangeant activité numérique et physique en un seul endroit est très favorable au travail de groupe : tout le monde peut participer, élève comme professeur.

« Très régulièrement, notre activité est confondue avec la réalité virtuelle et le métaverse. Ce qu’on fait est très différent, c’est même l’inverse. On ne veut pas mettre des casques aux personnes et les isoler dans des pièces. C’est important pour nous de percevoir un rapport physique entre les personnes. On veut les voir sourire, rechigner, s’expliquer des choses, se passer des objets. On veut casser la frontière entre le numérique et le physique tout en partant de ce qui existe déjà. On met du numérique là où on en a besoin et là où il peut nous rendre service. »

De chercheurs à entrepreneurs

Co-Idea est issu d’un projet de recherche de 4 ans. L’idée initiale était de co-développer avec les enseignants, les élèves et les professionnels de l’éducation un outil qui puisse favoriser le travail de groupe des élèves. Grâce à des recherches avancées, Alexis et Philippe ont pu tester 12 dispositifs déployés en salle de classe. « Nous avons travaillé principalement avec des écoles primaires et des collèges, c’est un milieu qu’on connaît très bien. » Les retours étant très positifs, ils ont décidé de valoriser la technologie sélectionnée en dehors des laboratoires pour la pousser sur le terrain dans les salles de classe.

Ils intègrent alors le Startup Studio au sein d’Inria : c’est un programme qui incube pendant un an des projets deeptech numériques qui ont pour vocation à transformer la société. Une partie de l’accompagnement se fait au sein d’emlyon business school. « Durant cette année d’accompagnement, nous avons pu consolider notre business model et passer de chercheurs à entrepreneurs. »

Afin de continuer de développer le projet, ils se sont rapprochés de partenaires dont le milieu leur était moins familier afin d’enrichir leurs connaissances : les lycées, les universités et les écoles supérieures. Ils travaillent aujourd’hui avec le lycée Branly, l’Université de Bordeaux et emlyon business school sur des projets pilotes.

Co-Idea : des projets fondamentaux en cours

Co-Idea vient très récemment d’être créé, il y a donc de nombreux projets qui vont voir le jour d’ici plusieurs mois :

• Leur premier objectif est de terminer le produit. « Nous sommes une start-up deeptech et sortons des laboratoires de recherches avec une technologie très innovante, mais qui nécessite encore pas mal de développement pour arriver sur le marché avec un produit vraiment opérationnel. » L’équipe estime qu’un travail de plusieurs mois sera nécessaire en R&D pour terminer le cœur technologique et développer les services autour de ce produit pour permettre une utilisation en salle de classe.
• Co-Idea se fixe également comme objectif de lever des fonds durant la prochaine année : « Co-Idea est une start-up à la fois software, c’est-à-dire qui fournit un service logiciel, mais également hardware avec des vidéoprojecteurs et des caméras. Il faut financer tout ce déploiement, ça nous permettra de produire et de commercialiser le produit et les services associés ».

Un mot sur votre accompagnement au sein de l’accélérateur emlyon business school via Inria Startup Studio ?

« Nous avons adoré le passage à emlyon business school, c’était très concret. On pouvait directement appliquer ce qu’on voyait à notre projet. On a énormément grandi en tant qu’entrepreneurs en un temps extrêmement réduit. Grâce à ce programme, on a pu développer beaucoup de connexions avec les porteurs de projet du programme, mais aussi avec d’autres entrepreneurs qui sont venus témoigner. Il n’y avait pas que des success stories, des entrepreneurs sont venus témoigner de problèmes de taille qu’ils ont pu rencontrer. On apprend beaucoup plus des erreurs que des succès. Nous avions à la fois plein de théorie très facilement applicable à notre projet et plein de témoignages très inspirants et constructifs. »

Merci à Alexis Olry de Rancourt et Philippe Giraudeau, co-fondateurs de Co-Idea pour cette interview.

Pour en savoir plus sur :

👉 le programme EdJobTech

👉 Co-Idea